Le
chef de lidia (
Espagnol :
jefe de Lidia) est, dans une
Corrida, le plus ancien des trois
matadors.
Présentation
Il combat les premier et quatrième taureaux, le deuxième par ancienneté combattant les deuxième et cinquième taureaux, le dernier d’ancienneté affrontant les troisième et sixième. Chef de
lidia n’est pas seulement un titre honorifique : au cas où un autre matador serait blessé, le chef de
lidia aurait la charge de son taureau.
Lors du Paseo, les matadors sont classés par ordre d’ancienneté : à gauche (dans le sens de la marche) le plus ancien (le chef de lidia), à droite le deuxième d’ancienneté, au milieu le moins ancien des trois.
Aujourd’hui, l’ancienneté est déterminée selon un critère clairement défini : elle dépend de la date d’Alternative. Aux XVIIIe et XIXe siècles, il n’en était pas de même ; les matadors se disputaient parfois, chacun exigeant d’être considéré comme le plus ancien. On vit des matadors en venir aux mains. On vit même un jour, alors que les deux plus anciens se chamaillaient devant la loge présidentielle, chacun exigeant du président qu’il le reconnaisse plus ancien que l’autre, le plus jeune des trois aller tuer le taureau, sans demander leur avis, ni aux deux autres, ni au président.
José Gómez Ortega « Joselito » exigeait d’être systématiquement chef de lidia, sauf quand était engagé son frère aîné, Rafael « El Gallo ». Quant à Juan Belmonte, jusqu’à la mort de « Joselito », il n’accepta de ne pas être chef de lidia que lorsque ce poste était dévolu à « Joselito » ou à « El Gallo ».
Aujourd’hui, c’est plutôt le contraire : nombre de matadors répugnent à « chauffer la salle » pour que ce soit un autre qui recueille les applaudissements. Ainsi, Manuel Benítez « El Cordobés » a toujours refusé d’être chef de lidia.
Voir aussi